Vendredi 29 septembre
Voilà, c'est le dernier tronçon de cette aventure pyrénéenne, l'ultime chevauchée qui nous amènera, mon petit vélo et moi, vers le but de ce 4ème tour en France. Il faut grand beau temps, je profite des rayons du soleil avant de remonter demain vers l'ambiance automnale de la pointe de Bretagne.
Je quitte Nathalie et ses enfants assez tôt, tout le monde repart dans son établissement scolaire, et moi, je trouve la piste cyclable qui part à l'est vers Argeles-sur-Mer, bien tranquille.
Je me fais guider par une cycliste qui connait bien la route, elle part d'Amélie-les-Bains pour la baignade, et il y a toujours de petites rues à ne pas rater dans ces agglomérations assez denses sur la côte.
Collioure et sa citadelle, très prisée |
Encore quelques belles montées sur cette côte qui signe la fin des montagnes. C'est une région viticole réputée, et toutes les terres sont utilisées pour produire le vin de Banyuls et autre muscat de Frontignan.C'est cultivé en terrasses et bien sûr vendangé à la main.
Port-Vendre est un beau piège à vélo, les indications pour Banyuls mènent vers un tunnel voie-express évidemment interdite aux vélos. Monté 3 fois un raidillon avant de découvrir un petit chemin pentu et rocailleux sur les conseils d'ouvriers municipaux, fallait vraiment le trouver, celui-là !
Fallait le trouver, celui-là ! |
Une des plages de galets de Banyuls |
60 km pour finir enfin ce voyage jusqu'à l'autre côté, trouver sans problème la dernière maison, celle de Danielle qui m'avait donné toutes indications pour y arriver.
La dernière personne qui m'accueille |
Le but était de comparer, après plus de 3 semaines, la température de la mer entre Anglet et Banyuls, la Méditerranée gagne d'un degré, eau calme comparée aux vagues surfeuses de l'Atlantique. Ça, c'est fait !
Le terme du voyage |
Petite visite guidée dans la cité du sculpteur Maillol et une belle vue sur un lever de peine lune face à la mer. Ah la douceur de vivre dans ces contrées, surtout en dehors des périodes estivales !
Le départ du fameux GR qui traverse toute la chaîne des Pyrénées |
Les barques catalanes, belles aussi |
Ainsi se termine ce périple pas trop périlleux, sans la moindre crevaison, juste un porte-bagages un peu cassé à Biarritz. Encore pas mal d'erreurs de parcours presque tous les jours, c'est pas nouveau et ça fait voir du pays ;-)
1274 km sur la selle du vélo à pédaler, ça en fait des heures passées en solitaire le plus souvent, parfois accompagné. Beaucoup de temps à avancer lentement, au fil des paysages qui évoluent petit à petit, des km bien longs dans des cols où ils tous notés avec le pourcentage de montée. C'est une manière d'avancer à taille humaine, ressentant les éléments de la nature, le vent, le soleil, la pluie (un tout petit peu), le froid en altitude, sur des revêtements routiers parfois super-roulants ou d'autres plus ingrats qui freinent les roues, c'est le quotidien du cycliste.
Le couple inséparable |
J'ai une pensée attendrie pour les personnes qui m'ont ouvert leur porte, qui m'ont permis de manger et dormir dans des lieux tellement différents,des caravanes, un squat, un chalet, des appartements et de belles maisons, avec parfois des vues superbes sur les montagnes.
Que de rencontres ! Des rendez-vous prévus avant le départ, à la recherche de lieux bien placés dans l'itinéraire, dans la bonne direction et sur une distance raisonnable, grâce à Servas et Warmshowers, un travail de secrétariat de longue haleine pour écrire des messages, attendre une réponse, téléphoner parfois. Des passages prévus à ne pas manquer, de la famille et des amis déjà rencontrés dans d'autres voyages, ça c'est facile.
Et puis, très souvent, des ami(e)s d'ami(e)s, des surprises, des croisements de chemins qui débouchent sur un prénom et un numéro de téléphone et voilà un point de chute imprévu.
Toujours de belles personnes, une complicité instaurée dès le début, une bienveillance toujours présente, c'est le but de ces voyages, la rencontre de l'autre dans sa diversité et sa richesse.
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