On rechausse les cale-pieds

 Un air connu pour les amateurs de chants de marins, juste un peu modifié :

Le 31 du mois d'août (bis)

On vit venir sous le vent à nous (bis)

Un p'tit cycliste venu de Bretagne

Qui roulait au soleil, sous la pluie

C'était pour aller en Italie

 Et voilà, je repars dans une grande discrétion pour la suite de la diagonale vers l'autre côté de la France.

Route vers Landerneau, prendre le TER pour Rennes, puis Nantes. C'est bien ces trains régionaux, il y a de la place pour les vélos et c'est gratuit. Pour les TGV, c'est le contraire, pas de lieu de stockage et payant, 10€ par voyage, allez comprendre !

Temps orageux, chaleur étouffante, wagons surpeuplés, pas une sinécure jusqu'à Rennes.

Bonjour et au revoir Nantes

Et à destination de Nantes, on s'aide à mettre les vélos au crochet de rangement dans le train, et je prends connaissance de Léa, qui démarre une carrière d'enseignante en allemand. Elle est nommée à Rennes et habite Nantes, elle va faire le trajet tous les jours. Hasard des rencontres, son prof  d'histoire-géo de collège à St Gilles-Croix-de-Vie en Vendée est juste de l'autre côté du couloir . Ah, la magie du dialogue et de la rencontre avec l'autre :-)

La route est ouverte pour n'importe quelle destination !

Et en route vers La Haie-Fouassière, à sortir de la grande ville, merci au GPS. On devient un peu con avec cette machine, mais quelle aide pour s'extirper de ce labyrinthe urbain !

Je retrouve les premiers plants de vigne, le Muscadet est déjà vendangé! Décidemment, les temps changent, et très vite :-(

Une petite heure de vélo et me voilà accueilli par Maggie et Yves, tant d'histoires à se raconter, les voyages, le boulot, la famille, les voisins, le pays...

Bref, je me retrouve dans une maison dans laquelle on se sent bien de suite, et ils sont enchantés de recevoir un voyageur, ce qui est trop peu fréquent à leur goût. C'est mon cadeau, en plus de la bouteille de cidre de mon pote Arthur de Nizon.

Yves et Guiguitte, mes hôtes de la soirée

Puisà suivre une courte étape vers Cholet, je suis raisonnable je vous dis !

A demain sur le vélo !

La diagonale du fou, épisode 2

 Plougastel, le 29 août  2022

Et c'est reparti pour un tour, le 31 août !

Un tour, non, juste un bout de la diagonale laissée en chemin l'an dernier à Nantes, pour ceux qui suivent le tracé et les petits mots laissés sur ces pages.

Cet accident sanitaire m'avait mis dans de mauvais draps durant plusieurs semaines à cause d'une vilaine bactérie. Oublions tout ça !

Je repars donc de la capitale historique de la Bretagne, sur les routes plutôt plates du Poitou, avant de toucher les Monts d'Auvergne, quelques montées en perspective. Puis une descente dans la vallée du Rhône, on  rattrapera les Alpes par Grenoble. Viendra alors la "Route Napoléon " (On en reparlera le moment voulu), suivie par la vallée du Var qui arrive à Nice. Il ne restera plus que suivre la côte d'Azur vers Menton et l'Italie. Ou le Mercantour ???

Bon, ceci reste de la théorie, surtout dans les Alpes, car la route n'est pas figée et tout reste ouvert. Heureusement ! 

J'ai tout de même préparé mes étapes au départ, et envoyé des messages de demande d'accueil par Servas et WarmShowers. Un gros boulot de secrétariat pendant que j'ai du temps pour cette recherche, qui doit allier des distances raisonnables et une direction précise

Que ça fait chaud au cœur  de recevoir toutes ces réponses positives en retour, 12 maisons déjà vont me faire une petite place dans leur foyer ! Il suffit de demander, de voir si c'est possible et hop, des amis encore inconnus (ou déjà rencontrés) m'attendent chez eux, c'est magique ! Le seul risque, c'est un refus que je comprends parfaitement. Et bien sûr, en retour, ma maison est toujours ouverte:-)

Mes étapes sont volontairement raccourcies à 60-80 km maximum,  je deviens raisonnable avec l'expérience (et un bon GPS cette année), sauf à prendre le temps si possible pour visiter des incontournables sur le tracé. Et toujours les petites routes de campagne, les voies bleues ou vertes, mais pas de canaux en vue cette année, au vu de la topographie.

Bien sûr, je garde mon fidèle petit vélo, et les quelques bagages nécessaires et suffisants, voyageons simple et léger. Je garde tout de même les cartes routières en papier, vieille coutume d'ancien.

 Mon but est donc bien de mettre les pieds dans l'eau salée de la Riviera italienne, juste histoire de dire que j'aurai touché la péninsule transalpine. Le retour reste encore à inventer...

 Je suis impatient de faire la rencontre des belles personnes que je vais découvrir, chaque fois différentes et toujours riches d'expériences de vie et d'histoires à partager. Cela reste le but premier ce ce voyage. S'y ajoute aussi le déplacement dans la lenteur, la richesse des petits coins à trouver, et le plaisir de faire les efforts physiques qui font avancer la machine sans trop consommer des ressources qu'il faut préserver.

Le but, cette destination : Vintimille