Et voilà, le blog se réveille après deux années de sommeil,
vous savez pourquoi.
J'avais conçu l'an passé de tracer la route pour faire une
grande diagonale qui allait me mener de Plougastel à
Vintimille, aux frontières de l'Italie.Mais les circonstances ont
fait que ce projet est resté en rade (de Brest) à cause de cette
pandémie qui nous a tous coincés dans notre giron. J'ai bien reçu
quatre groupes de pédaleurs en octobre dernier, mais je n'ai pas osé
partir pour ne pas mettre les hôtes mal à l'aise et me faire
arrêter dans les confinements successifs.
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Un itinéraire de Mappy, même pas prévu à vélo !
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Cette fois-ci, muni de pass sanitaire (quelle drôle d'époque !),
je repars pour de nouvelles aventures,avec l'envie de rencontrer
encore d'autres personnes, ça reste le but de mon voyage.
Ma diagonale partira le 15 septembre vers le centre-Finistère
pour rallier le canal de Brest à Nantes dès que possible.
Juré-promis, je vais partir en douceur et fréquenter des reliefs
qui sauront épargner mes jambes, qui restent le moteur principal.
60-70 km le long des berges offriront un échauffement adéquat
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Le canal de Brest à Nantes, pour moi, pris à Chateauneuf du Faou
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Par la suite, le pays plat (?) du Poitou et la Creuse, puis
direction l'Auvergne, que je vais franchir, je n'ai pas encore choisi
par quelle face, la route dira ... La suite reste ouverte.
Je continuerai à privilégier les voies vertes, les bords
de canal, les voies bleues partagées avec les voitures, les pistes
cyclables en ville, même si parfois mes errements me conduisent sur
des routes improbables, comme ce fut déjà le cas. Je reste
optimiste pour ne pas connaître de situations dangereuses sur la
route et j'essaie toujours de bien me signaler aux conducteurs.
Et toujours je vais solliciter les bonnes personnes qui voudront
bien me donner un peu d'eau, un renseignement, des informations
diverses sur le chemin à suivre, et bien sûr un hébergement pour
la nuit. Les sites "Warmshowers" et "Servas"
me sont d'un grand secours, comme je le fais à la maison chaque fois
que possible. Il est vrai que le petit cycliste est en position de
demande, et le seul risque est le refus, alors on continue la route
plus loin et ça finit toujours par arriver.
C'est aussi une partie du voyage, ne pas tout prévoir pour ne pas
être déçu de ce qu'on rate, prendre les événements tels qu'ils
se présentent et accepter de ne pas tout réussir. Et peut-être
retrouver des ami-e-s des tours précédents, les itinéraires vont
se croiser.
En plus cette année, je vais frapper parfois à la porte
des communautés Emmaüs pour avoir un coin où dormir et mettre mon
vélo en sécurité. Je conduis de temps à autre les camions de la
ramasse à Brest, ce sera l'occasion d'échanger, me rendre utile
peut-être et retrouver des compagnons de connaissance, ils voyagent
pas mal pour certains.
Je garde mon cher petit vélo qui m'a déjà porté deux fois en
France, que j'ai conduit sur des routes improbables sans me jouer de
mauvais tours. Son nom "Ar c'had", le lièvre en breton,
dit bien qu'il peut aller vite, mais aussi musarder et se perdre par
la distraction du conducteur, ses envies soudaines ou occasionnelles.
Mes bagages se résument toujours au strict minimum, j'ai appris
qu'il faut voyager léger et ne pas s'encombrer de choses futiles et
superflues.
Donc voilà ce qui m'attend de l'autre côté, à chaque
jour suffira son plaisir (et aussi ses galères !)
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Vintimille, sur la Riveira italienne
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A bientôt sur le vélo, le 15 septembre ;-)