lundi 23 septembre 2024

Méditerranée, la 4e

 Vendredi 20 septembre


Dernier jour de voyage, l'arrivée se dessine à quelques dizaines de kilomètres, la descente vers la mer qui va mettre un terme à ce périple que se sera déroulé sans encombre, une seule crevaison (pas du cycliste !) et une somme de rencontres toujours aussi enrichissantes.


Je quitte Dominique et sa petite fille Lou et route vers Montpellier pour acheter un billet de train pour Brest. Ça, c'est compliqué au dernier moment, surtout pour trouver une place pour le vélo dans les trains "Inter cités", il n'y en a que 6 places au maximum.

Arrivée à bon port

Seule solution immédiate, avancer le départ d'un jour, poireauter 2 h à Bordeaux et 4 h à Saintes, et arriver à Nantes à 22h ! Le reste le lendemain, 16 h à la maison, faut avoir du temps.

Je noue une discussion avec un monsieur tout frêle qui me raconte qu'il vient de faire Dieppe-Montpellier en 12 jours, et a parcouru plusieurs fois le Paris-Brest-Paris, tout ça sur son drôle de tricycle, étonnant, non ?

 

Edwin et son drôle de vélo

Bien sûr, il faut aller jusqu'à la mer, pour un bain pus friquet qu'attendu. Soirée sympa chez Yolande et es amis amis invités pour l'occasion, des membres Servas qui ont baroudés dans le monde.

Place de la Comédie, bien connue

La faune locale, les flamands roses

Conduit à la mer, une fois de plus
Nicolas et Mardan de Rennes, venus "travailler"
Yolande, qui s'est pliée à mes demandes changeantes

 

Une image valorisante de la SNCF, le contrôleur de Bordeaux-Nantes accepte de ne pas me faire attendre à Saintes, 4 h de gagnées, pour aller voir mon neveu qui me recevra pour la dernière nuit. En plus il est acteur de théâtre d'impro et je pourrais donc assister au spectacle, une cerise sur le gâteau de ces vacances.

Trémeur à gauche et son pote, pétillants de drôlerie

  https://smilecomedyclub.fr/

Et voilà une nouvelle page qui se tourne, une nouvelle série de petites aventures en France du sud, depuis Clermont-Ferrand jusqu'à la mer, ponctuée de rencontres riches et diverses, de maisons chaque jour différentes, de repas partagés, d'échanges intéressants sur la vie de chacune et de chacun. 

Des paysages magnifiques, les monts d'Auvergne, le Cantal, l'Aveyron et ses beaux villages, les Causses désertiques, les gorges du Tarn, les Cévennes, la France offre de telles diversités à découvrir !

Le couple gagnant, une 5e fois

  Bien entendu, chaque jour restera gravé dans nos mémoires, la mienne et celle des personnes rencontrées, une petite trace dans le livre de la vie. Une dimension essentielle dans cette façon de voyager vers l'autre.

A une autre fois sur le vélo ...














jeudi 19 septembre 2024

Au coeur de la garrigue cévenole

 Jeudi 19 septembre 

Au revoir au gîte d'étape de Bruno à St Jean du Gard, je continue la descente vers le sud. 

 

Au plaisir, Bruno !

  Une rencontre avec deux jeunes Montpelliérains partis pour trois jours dans le massif de l’Aigoual en camping mode  camping léger.

Elie et Colin en réparations sur le zinc

 Intéressant de les voir avec leur vélos "gravel" passe-partout, mais en panne de chambre à air explosée, On aurait pu se croiser sur les plateaux à 1000m d'altitude, mais moi je dors dans un lit. Ils auraient eu une solution d'hébergement à Montpellier, mais ça, c'est déjà trouvé.


Je commence par longer la voie ferrée qui relie St Jean du Gard à Anduze par un train à vapeur, très prisé en été.

 

Bon, il fait encore bien chaud, je roule dans la garrigue, complètement asséchée, les côtes sont bien difficiles à grimper, avoir le plein d'eau est une bonne précaution dans ces contrées peu peuplées.

Une cazelle locale, un autre style

 

Le cliché du coin, les oliviers et les chênes verts


Le cépage de Pompignan AOP à maturité :-)
Une vue de Notre Dame de Londres

 

 C'est une tradition maintenant, je ramasse sur le bas-côté des objets perdus, cette année c'est un boîtier d'embouts "Torx", presque complet. Il fera  affaire à la maison. Plus un trousseau de clés  sur le bord  de la route à St Martin de Londres, remis en mairie.

Cherchez l'erreur ! Ou plutôt l'origine ...

Route vers la maison de la fille de Dominique déjà rencontrée en Aveyron venue garder sa petite fille, elle m'avait invité et je ne refuse pas les invitations, c'est impoli ! C'est déjà une vieille copine ;-) on fête son anniversaire aujourd'hui, pizza avec bougies au menu

 

Lou et les mains à la pâte

Du coup, je suis à 20 km de Montpellier, la mer n'est pas loin !

Le pic St Loup bien fier ! (638m)

 Encore 70 km au compteur, sous un soleil estival.

A demain sur le vélo





 

 

mercredi 18 septembre 2024

Jour des extras

Mercredi 18 septembre

Il y a des jours où on se permet des écarts, il faut se plier aux contraintes et en prendre son parti, en mettant ses principes sous son mouchoir.

La vue au petit marin de la maison

J'ai donc dérogé deux fois. La première, en montant dans la voiture d'Ingrid pour une quinzaine de km pour redescendre sur la piste bien pourrie de gros pavés d'abord et me laisser porter de l'autre çôté de Florac, à 800 m d'altitude, sur un site de traces de dinosaures. Ingrid travaille dans le parc national des Cévennes et connait la région comme sa poche et fut une guide hors pair pour décrire la région.

Un grand merci pour tout et plus encore !
Le site de St Laurent de Trèves, le Causse Méjean derrière



Deuxième chose, j'ai réservé un gîte d'étape à St Jean du Gard, c'est le grand luxe ! 



C'est donc parti sur la Corniche des Cévennes, avec des paysages à couper le souffle. Quelques beaux raidillons quand même, c'est ce qu'on appelle épouser le relief, le prendre à bras le corps et sentir dans les muscles les moindres changements de déclivité. Quelque chose qu'on oublie en voiture, ça parait tellement naturel maintenant.


Je croise la route de Sylvie, entraînée par erreur par son GPS, le hasard des rencontres au bord d'une route. Elle veut bien poser avec le beau polo offert par sa soeur, je lui fais un petit coucou !

C'est vrai qu'il est beau, le polo !

J'ai déjà vu Giscard et Chirac sur des panneaux, j'attends Macron !
La voire royale



On passe dans de grandes forêts de résineux et puis, c'est la grande descente de 600 à 200 m, une végétation et un climat méditerranéen se révèle rapidement, avec une température bien plus élevée.

Changement d'habitat soudain
Le Gardon de St Jean
La Maison Rouge, siège de la filature de la soie



En bas, je fais la connaissance de deux voyageurs à vélo cargo sans moteur, Clara et Martial. Partis il y a 5 mois vers les Balkans, Bosnie, Croatie, Slovénie, puis l'Italie, leur voyage continue vers le Nord où ils résident, peut-être ???

L'avenir devant soi


Je n'oublie pas le propriétaire du gîte l'Oustalité à St Jean du Gard qui m'a fait offert sa confiance et prêté son ordinateur pour la rédaction de cette page, merci à Bruno

Le gîte de cette nuit

A demain sur le vélo


















X







Dans les gorges du Tarn

 Mardi 17 septembre


Quand on ne connaît pas le pays ni les lieux précis, on se fait un petit film sur le déroulement de la journée à vélo, et ça se termine toujours bien différemment.

Aujourd'hui, c'était le bouquet, comme hier sur la photo. Une belle descente sur les gorges du Tarn, le suivi de la route en contrebas et l'arrivée tranquille à Quézac, c'était le plan. Et bon, rien à voir comme vous l'apprendrez en fin de page, si vous avez l'envie de connaître la fin de cette histoire.

Bien sûr, en partant la fleur au fusil de chez Domi et Jean-Paul, je connais déjà la route faire hier. Descente dans les gorges du Tarn par une route en lacets, de 900 m à 450 m, bien content de la direction prise par le vélo.

Quand on arrive dans les parages, c'est le spectacle XXL, plein les yeux devant ces sculptures de l'eau sur la roche au cours des millions d'années. Les quelques photos ci dessous ne peuvent pas révéler toute cette beauté.

On passe aussi devant les créations architecturales et les grands travaux qui font la richesse de cette vallée. 'est une route qui a été construite au début du 19e siècle, par des travaux considérables.




Je prends bien mon temps de jouir de ces spectacles, confiant dans le trajet, et les difficultés à venir, bien légères. C'est en arrivant à Ste Enimie que je me suis rendu aux réalités. Certes Quézac est en bas (450 m) mais Tonnas, fin du trajet, est sur le plateau, à  900 m. 

Reste donc à remonter sans carte précise, sans GPS (Internet coupé, dépassement du forfait) avec un vent de face en plus. Bien sûr je me trompe, je suis sur la mauvaise route, à demander par où aller, je finis dans la steppe lozérienne qui ressemble à la Mongolie, il ne manque plus que les chevaux de Prévawlsky pour compléter le tableau dans la lumière tombante.


Heureusement mon hôte de ce soir accourt avec son Duster, passant dans les pistes défoncées et les talus pour me récupérer dans un hameau désert au milieu de nulle part. Toujours garder la confiance.

On a apprécié le petit vin de pays que j'ai laborieusement monté jusqu'à là, il fut bien mérité !

A demain sur le vélo !



















lundi 16 septembre 2024

Jusqu'au Point Sublime !

 Dimanche et lundi 15 et 16 septembre


Dernière vue sur le Cantal

Pâturages partout















Un de plus en moins









Un tout petit trajet pour arriver en Lozère, passage obligé chez les amis Dominique et Jean-Claude, la 4e fois que je suis dans leur  pays du Causse de Sauveterre. Ils sont venus 3 fois à la maison, de vrais amis que je retrouve avec bonheur. Ils possèdent un chalet dans l'Ariège,  dans les hauteurs vers la frontière espagnole, j'y étais passé l'an dernier, pour ceux qui suivent.

Une amitié durable, c'est sûr !

Quel plaisir de les retrouver dans leur ferme caussenarde, une pure merveille de l'architecture locale.




 



Une réputation qui n'est plus à faire


La cave aux trésors


Dans son jus 


Une révolution de pierres


Le hangar d'élevage, interdit au public pour des questions de protection  aviaire

Cette habitation a bientôt 250 ans, ils y sont installés depuis 35 ans et Jean-Claude a passé 5 ans à temps plein au début pour la restaurer et la moderniser un peu.

Ils se sont installés comme producteurs de foie gras de canard, avec un succès qui dépasse les frontières du département. Ils faisaient de la vente à la ferme et dans de nombreux salons et dépôts. Leur fils Sylvain a repris le flambeau avec autant d'énergie et de qualités dans les préparations, un régal !

Produits fermiers - Aux saveurs d'Autre Foie (foie-gras-lozere.com)

Ils ont aussi des autruches pour la transformation et les œufs,  et des lamas juste pour la reproduction.

Serge de son prénom, je crois...









Le nid des autruches, chaque œuf fait 1.5 kg, soit ceux de 22 de poules

Dominique m'a indiqué le meilleur chemin pour aller voir les gorges du Tarn, pas déçu du voyage ! une boucle de 35 km, cool.


Ces cartes touristiques offrent des trajets faciles à suivre et bien documentés, à ne pas rater


Que peut-on voir après ça ?
Les gorges du Tarn, à l'est
Les mêmes, de l'autre côté
Sports de plein air en bas, on verra ça demain de près














Erosions calcaires

 






Les labours avant semailles de céréales, au rendement famélique sur cette terre
Une langogne, l'eau est précieuse et récupérée










En passant ici, c'est le top !

A demain sur le vélo !