jeudi 14 septembre 2023

La transhumance d'Hélène

 Mercredi 13 et jeudi 14 septembre 

On prépare avec Hélène et Jean-Denis, qui a laissé sa ferme au moment de  sa retraite, les clôtures qui vont recevoir demain le troupeau  qui redescendra de l'estive. Il faut  installer les piquets et le grillage pour contenir les  brebis.

Le tracteur-marteau

Je fais les courses et le repas pour assurer le ravitaillement des personnes  qui vont accompagner les bêtes.

On part avec Hélène et Battitte dans la bétaillère dès 5h1/2 pour rejoindre les gars qui sont déjà partis à l'estive de Sakia à Larrau, on les rejoint dans la nuit, ils ont démarré une heure avant qu'on arrive.

A l'avant du troupeau

Les brebis, de la race basco-béarnaise, ont passé tout l'été, depuis début juin, à paître dans l'herbe tendre de là-haut , au moins 1500 têtes à 1400 m d'altitude. Les agnelles sont déjà descendues, et c'est un groupement de  près de 1000 brebis qui va rejoindre sa ferme pour l'hiver à venir, 6 troupeaux rassemblés qui vont se répartir au fur et à mesure de la descente de 1000 m d'altitude

Une belle cloche pour l'occasion

On les rejoint dans la nuit et c'est parti dans le noir sur les pistes, en partie sur le fameux GR 10 qui  parcoure toutes le Pyrénées.

Le jour se pointe petit à petit, les paysages s'ouvrent dans les brunes matinales, au son des sonnailles, chaque berger  a équipé la veille ses  différentes brebis pour la transhumance. Ca fait un sacré raffut, des plus aiguës aux plus graves selon la taille  des cloches.

La bétaillère récupère les fatiguées et les boiteuses

Quel spectacle de voir cette rivière de brebis qui se suivent docilement, en broutant de-ci de-là les herbes tendres qu'elles peuvent attraper. On est 7 au départ pour les guider, renforcés à l'arrivée sur la départementale. Les voitures sont noyées dans la marée de brebis, obligées d'attendre que la vague passe avant de poursuivre leur route.

Le courrier aura un peu de retard

Les différents bergers vont séparer le troupeau, récupérant leur bêtes qui portent des marques de couleurs sur le dos. Chacun reconnait les siennes, et  comptabilisent le cheptel, il y a toujours un peu de pertes.

Séparation des troupeaux
Battitte et Agnès veillent au grain
En attendant le tri des couleurs

Pause à 11 h, puis casse-croûte commun vers 14h, les brebis sont parquées le temps de récupérer un peu, les humains aussi . L'occasion de baigner dans cette atmosphère du milieu pastoral, chacun sait de quoi il parle, un monde bien spécifique et entendu entre eux. Cet événement est une fête à ne pas manquer, même s'il y a école !


Déjà le sens pastoral
La pause casse-croûte dans la grange

Les plus éloignées de l'estive devront 46 km dans la journée, un beau marathon. Pour le troupeau d'Hélène, on arrive vers 19 h à la maison, les champs où il passera l'hiver.

Le tri des brebis d"Hélène
Le troupeau de 59 brebis restantes
Arrivée dans les champs près de la maison

Un moment inoubliable, un bonheur de vivre ces moments privilégiés, Merci Hélène de m'avoir permis de découvrir cette vie inhabituelle pour un Breton.

Merci pour la tenue adéquate ;-)

A demain sur le vélo





































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