mercredi 28 septembre 2022

L'autre bout de la diagonale

 Dimanche 25 septembre.

Allez, dernière journée de vélo, l'étape ultime de cette traversée de la France depuis Plougastel, rade de Brest. 

En route avec le GPS en mode vélo, qui me dit de gravir le col d'Eze, ce que je fais sans en savoir plus. Moi qui me disais, c'est bon, je suis sur le littoral, ça va rouler cool. 

 

Tu parles, cueilli à froid par cette montée  de 500 m en D+ qui s'avère bien raide :-( Et en fait, il y a avait bien une route en corniche qui faisait le tour, cornichon ! Fallait le savoir, je l'ai prise au retour.

De l'autre côté, je je tombe sur la côte d'Azur sur toute sa splendeur, villas cossues et tout le tralala. Dire que je viens de la communauté à 10 km, le changement est brutal.

Beaulieu-sur-Mer, côte d'Azur dans toute sa splendeur

 

 

 

 

Et ce n'est pas fini ! Je traverse la Principauté de Monaco, juste 2-3 km d'enfer à vélo au milieu de la circulation, les immeubles qui se touchent, les tunnels bruyants, pas vraiment une sinécure pour un cycliste qui n'a rien à faire là, si ce n'est traverser le plus vite possible.

 

 

 L'archétype de la société bling-bling, les grosses voitures, les boutiques de luxe, les yachts  aux pontons... Courage, fuyons !

 

Le bonheur du voyageur à vélo !
Le rocher de Monaco, un espace de confinement

 

L'arrivée à Menton reste dans le même style, avec un ton en dessous, mais toujours ce côté m'as-tu-vu omniprésent, mais c'est le terme, c'est la route choisie.

Au fond, l'Italie qui se profile, après le pont routier

 

Un bout de la diagonale, certains cyclistes la font en 4 jours !!!
Les couleurs chaudes du sud :-)

 J'aurai aimé arriver à Vintimille par la vallée de la Roya, qui passe en partie en Italie, mais pas eu le courage de grimper dans le Mercantour pour y arriver. Ce que j'ai vu ce jour aurait dû m'en persuader et me faire prendre plus de temps pour le réaliser. 

Pour cette année, oui. La suite ...

 

Alors le comité d'accueil de la frontière avec l'Italie fut symbolique de l'ambiance de défiance qui existe en France. Tout un escadron de la gendarmerie y est installé et le premier mot que j'entends est de ne pas stationner là, c'est une zone militaire, circuler, y a rien à voir ! Si, 1972 km pour y arriver ;-)

 

Merci à ce cher petit vélo, on a passé des heures ensemble !

Je persuade tout de même un gendarme de bien vouloir me prendre en photo pour le souvenir. Ce fut dur, il me disait que photographier un véhicule militaire est interdit :-)

  J'aurai dû pousser vers la frontière italienne à quelques km, juste pour voir ...

Dans une des dernières photos, je tiens à bout de bras ma bicyclette, on forme maintenant un couple inséparable, elle me porte toutes les journées sans férir, et moi, je la fais avancer à la puissance de mon bicylindre, une jambe de chaque côté ! J'en prend soin et je la surveille.

 Retour plus tranquille et 84 km au compteur du jour, avec un cap  compteur-vélo passé sur le trajet.

Ce chiffre-là, je l'ai guetté !!!

 La diagonale dans l'autre sens s'est faite en prenant 4 trains TER et Intercités, qui prennent les vélos facilement. Ce fut tout de même long du lundi matin 8h30 de Nice au mardi soir 22h à Brest, une nuit chez les amis à Lyon 


Voilà, c’est fini, les ami-e-s, merci d'avoir suivi mes petites aventures, presque 14000 vues sur le blog tout de même :-)). Peut-être cela donnera-t-il l'envie à certains de tracer leur route, ou au contraire ...

Le fou est arrivé à son terme !

 

27 maisons m'ont reçu, 5 l'an passé jusqu'à Nantes , et le reste cette année, dont 2 communautés.

Chaque fois, chercher un lieu pour la nuit, trouver la bonne direction et la distance raisonnable, attendre des réponses aux multiples messages envoyés, et jubiler quand une réponse positive arrive. Ça n'a jamais été un problème de trouver cette année, l'expérience et la préparation en amont m'ont permis d'être plutôt serein sur les points de chute, à une ou deux journées en avance.

Que dire de ces accueils, de ces personnes qui ouvrent leur porte, de la sollicitude de chacun, des repas partagés, du coup de rouge partagé, du lit qui permet un repos bienvenu ... ? 

Juste de l'humanité, rien que le partage d'une tranche de vie, la rencontre spontanée, les échanges sur le quotidien et les questions existentielles, la rencontre dans le temps et dans l'espace sur Terre, la coïncidence des moments, qui font les souvenirs que l'on emporte avec soi pour la suite du voyage.

Je garderai un souvenir précis de chaque personne, de son lieu de vie, de ses façons de vivre le quotidien, des histoires qui marquent chaque personnalité Le blog que j'écris sert aussi à cela.

A une prochaine fois, j'espère ... sur le vélo !





















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