dimanche 15 septembre 2019

Vendanges de la maison Michel Rocourt

Du mardi 10  au vendredi 20 septembre



Les côteaux du Mesnil sur Oger



Les vendanges au Mesnil sur Oger, la côte des blancs de blancs pour toute la région du champagne, au sud d'Epernay, dans la maison champagne-michel-rocourt.fr




On est sur les coteaux, les vignes s'étagent au pied et sur les pentes des collines, exposées sud.



Plus facile à cueillir en montant




Dans l'équipe, on est 12 vendangeurs, 4 débardeurs, 3 cuisinères, une autre équipe de 8, Florence et Damien, les propriétaires.
La fine équipe des vendangeurs sous le soleil champenois

On coupe de 8 h à 17h30, avec des pauses, le matin, le midi et une autre en milieu d'après midi. C'est un travail physique, on ne traîne pas, il y a environ 7 ha à vendanger.
Pause de midi, un "blida" de champagne, sans plus !



Le raisin (surtout le blanc, chardonnay, un peu de rouge, (pinot et pinot meunier) est coupé et ramassé au seau, transvasé en cagettes et amené jusqu'à leur pressoir.

Le chardonnay, "le" cépage
Le "belon" qui recueille et sépare le jus
Le pressoir
La cuvée, le meilleur du pressage



Il est alors pesé pour avoir un marc de 4000 kg, qui donnera 2550 litres de jus. Il est recu dans le "belon" , dans lequel Patrick et Matthieu sépare la cuvée, le premier jus, de la taille (20%), qui fait le reste, de moins bonne qualité. Cette cuvée fera le champagne millisimé.

Les bourbes, qui ont décanté





On le transfère ensuite du belon vers les cuves de débourbage durant toute une nuit, les bourbes décantent et seront récupérées pour la distillation vers le commerce (Pharmacies...)



Le jus clarifié est stocké dans les cuves, il va fermenter après quelques jours, le sucre se transforme en alcool, environ 11°. Il se dégage alors le gaz carbonique, si dangereux dans les cuveries, il est impératif d'écacuer  ce gaz plus lourd que l'air à l'aide de ventilateurs.

Florence sonne la cloche, c'est l'heure !

Les Anglais, Dom, Emma et Jo

Les Polonais, Olec et Max 

Une équipe de jeunes coupeurs, Hyppolite, Julian et Emma
Téo, le meilleur cueilleur

Damien et Brigitte la Parisienne

Téo le débardeur fou !

Avec Clovis, ça assure un max !

Beaucoup d'herbes, moins de traitements :-)

On peut y goûter
Demba le Sénégalais chouchouté !



Florence assure la pause

Apéro du soir ;-)



Vers le mois d'avril, on le transporte dans de petites cuves vers la mise en bouteilles dans les locaux au-dessus de la cave. Pour la 2ème fermentation et le contrôle du degré d'alcool, il faut y ajouter un peu de sucre et des levures. C'est la méthode champenoise.

La gyro-palette pour le "normal"
Les bouteilles sur pupitre, à tourner une à une !

Séance de dégorgement

Fin du long travail

Cuvée Fûtée, le top !




Les bouteilles sont  bouchées par le "bidule" en plastique et capsulées. Elles sont tournées d'un quart de tour, soit à la main une à une sur le pupitre pour les millésimes, soit avec la gyro-palette pour le champagne grand cru.

Ces opérations ont pour but de décanter encore la lie restante. Afin d'oter ce décantat, on congèle le goulot de la bouteille, on enlève la capsule et le bidule, la bouteille est retournée prestement, ce qui permet de faire sauter sous la pression cette quantité indésirable. on appelle ça le dégorgrmrnt. Il faut alors ajouter quelques millilitres de champagne (ou de sucre pour avoir du demi-sec). Autrefois, cette opération était faite à la main, ce qui demandait un geste technique bien précis.

Le bouchage définitif est mis en place, et il s'est écoulé 18 mois avant la vente. Toutes ces opérations manuelles, qui demandent beaucoup de temps et de personnel, font le prix de ce vin prestigieux.



Nous sommes chez un vigneron-récoltant-manipulant qui maîtrise le processus de bout en bout, mais beaucoup livrent à des coopératives, et il est aussi courant de voir des échanges de cueillette et de jus entre différentes maisons.

En Champagne, il est possible de mettre du vin en réserve pour combler des années de production moindre.

Il est suprenant de voir cette agitation forcenée dans les villages et les vignobles durant les vendanges, ça roule partout, des tracteurs, des fourgons, des camions qui transportent les cagettes remplies de raisin !

Des équipes dans tous les coins dès 7h30, chacun connait ses rangs sans se tromper de lignes, de "routes" comme on dit ici. Les nationalités se cotoient, beaucoup de cars qui amènent des gens des pays de l'Est, pas mal de gens du voyage aussi.

L'équipe au complet en fin de vendanges


Et 10 jours plus tard, tout s'est vidé, il ne reste que les routes collantes de sucre et l'odeur du jus qui fermente. Ca se déroule en un clin d'oeil.
Et on a super bien mangé tous les jours !

Pleines, les cuves !

Les épinettes sont nettoyées jusqu'à l'année prochaine













Nous avons eu la grande chance d'être reçus chez Florence et Damien, qui n'ont pas été avares sur les repas et le champagne, un vrai plaisir partagé par tous et apprécié aussi par les nombreux visiteurs à cette occasion, une belle maison ouverte !



Superbe beau temps durant toute la période, l'automne arrive, la pluie tant attendue est là, il va falloir s'adapter aux conditions...



J'ai été vu par le rédacteur en chef de France3 Grand Est qui a tenu à raconter mon périple cycliste, ce qui a donné une interview par téléphone  dans le vignoble ;-)



A bientôt sur le vélo !


2 commentaires:

  1. Bonnes vendanges. il ne fait pas trop chaud????
    Tu as bien récupéré?
    Et bonne continuation. Bises tourangelles
    Chantal

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  2. Bonjour
    c'est nathalie la cuisiniere des vandanges tres contente de ton blog
    tres beau resumé des etapes des vandanges et enchantée d'avoir fait ta connaissance belle rencontre
    bonne route et bon vent pour Albi

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